L’assurance a rapidement compris que, plutôt que de s’en méfier, elle avait intérêt à travailler avec les jeunes AssurTechs. C’est en tout cas le cas d’assureurs mutualistes de Niort [1] qui ont lancé l’incubateur French Assurtech il y a un an.
Une promotion de cinq start-up y ont bénéficié de la force de frappe des assureurs et de leur marché de 12 millions de clients pour travailler leur business model. Pour les mutuelles, il s’agit de ne pas passer à côté de l’inéluctable révolution digitale. « Nous sommes à un carrefour dans l’assurance. Nous savons que notre secteur va bouger mais il est difficile d’appréhender la profondeur des changements à venir. Pour cette raison, nous devons donc être au plus près des acteurs qui font bouger les choses que sont les assurtechs », explique Alexandre Jeanney, responsable transformation et innovation chez Covéa et Program Manager de French Assurtech.
Les relations entre mutuelles et start-up vont se prolonger après la phase d’incubation. Un PoC (Proof of Concept) est en cours chez Fotonower, qui fait de l’analyse de sinistre sur reconnaissance photo. La mise à disposition d’un grand nombre de données photos de Groupama lui a permis d’éduquer son Intelligence artificielle. L’objectif final est de simplifier et réduire les coûts de l’expertise automobile. Des partenariats business vont voir le jour, entre le groupe IMA et Coorganiz, plate-forme d’aide aux aidants testée par des collaborateurs de la mutuelle, par exemple. Enfin, les mutuelles vont participer de manière majoritaire à la levée de fonds d’une des AssurTechs. La seconde promotion de start-up incubées sera dévoilée fin mars. L.B.