Le Collège national des gynécologues obstétriciens souhaitent l’ouverture d’une trentaine de centres d’experts à travers le pays pour aider à la prise en charge de l’endométriose qui touche une femme sur 10.
L’endométriose n’est pas au programme de l’examen de médecine
L’État va-t-il bientôt ouvrir des centres d’experts spécialisés dans l’endométriose ? C’est en tout cas ce que souhaite le Collège national des gynécologues obstétriciens qui en appel au gouvernement pour ouvrir des centres spécialisés pour cette maladie qui touche une femme sur dix en âge de procréer. Si aujourd’hui, l’endométriose est de plus en plus connue du grand public grâce aux témoignages de célébrités comme l’actrice Laëtitia Milot ou encore la chanteuse Lorie qui a alerté sur la congélation des ovocytes, la maladie est encore mal connu de certains médecins. Les gynécologues militent donc pour renforcer leur formation avec notamment une inscription du thème de l’endométriose dans la formation générale du deuxième cycle. Aujourd’hui, l’endométriose n’est pas au programme de l’examen de médecine. Pour aider au mieux les patientes, les gynécologues souhaitent qu’une trentaine de centres d’experts ouvrent à travers le pays. Des centres qui auraient pour vocation d’organiser la prise en charge, assurer les formations, promouvoir l’enseignement et développer la recherche.
Une profession déterminée à mener le combat
Cependant, la partie est loin d’être gagnée pour les gynécologues. C’est ce qu’explique François Golfier qui préside la commission endométriose du Collège national des gynécologues et obstétriciens français : « on nous propose à la place des filières obscures ». Pour lui, le blocage du gouvernement vient du financement. Cependant, la profession est déterminée à mener ce combat.
Une femme atteinte d’endométriose se plaint de règles abondantes et douloureuses. Une maladie qui est détectée le plus souvent par hasard avec des troubles pouvant aller de douleurs pelviennes et lombaires jusqu’à l’infertilité. Pour les gynécologues, cette maladie est complexe car elle ne se développe pas de la même façon d’une patiente à une autre.
Par ailleurs, pour essayer de soulager les douleurs, le praticien peut proposer un traitement hormonal mais aussi un traitement chirurgical qui peut être nécessaire.