Un nouveau logo, un nouveau slogan… Le gouvernement veut inciter les Français à limiter leur consommation d’antibiotiques. La France est le quatrième plus gros consommateur d’antibiotiques en Europe.
Un nouveau logo et un nouveau slogan
Après le slogan « les antibiotiques, c’est pas automatique » voici « les antibiotiques, ils sont précieux, utilisons-les mieux ». Le gouvernement lance une nouvelle campagne pour inciter les Français à limiter leur consommation d’antibio. La France est le quatrième pays européen le plus accro à ces médicaments. Une surconsommation qui a des répercussions sur la santé des patients. Près de 33 000 personnes ont succombé aux superbactéries. Comme son nom l’indique, ces bactéries résistent aux antibiotiques. Pour les professionnels de la santé, une grande partie de ces contaminations viennent de la surconsommation des antibiotiques. À terme, l’Organisation de coopération et développement économique (OCDE) estime que ces bactéries ultra résistantes pourraient tuer jusqu’à 2,4 millions de personnes en Europe d’ici 2050. Pour éveiller les consciences, le gouvernement a notamment voulu frapper fort. En effet, dès 2020, les patients refusant de se faire soigner avec des médicaments génériques seront moins bien remboursés par l’Assurance Maladie. Il ne percevra que le coût du générique qui coûte en moyenne 40% de moins que les autres médicaments.
Éveiller les consciences des Français
En parallèle, le gouvernement compte débloquer 40 millions d’euros supplémentaires dans la recherche sur les nouveaux antibiotiques. Cependant, trouver de nouveaux produits prennent du temps et ils ont un coût : « Ça prend à peu près 10 ans pour sortir un antibiotique, de la découverte à la mise sur le marché. Ça coûte des millions voire des milliards d’euros » explique le professeur Xavier Lescure au site Huffington Post.
Avec cette nouvelle campagne, le gouvernement a voulu mettre en avant « que consommer trop de médicaments c’est créer des résistantes inquiétantes aux traitements » raconte le professeur Christian Brun-Buisson au Parisien.
En 2002, lors de la campagne pour limiter la consommation des antibiotiques, une chute de 23% avait été relevée.