L’an dernier à la même époque, lors du Money 20/20 de Las Vegas, Fidor nous vantait ses ambitions pour le marché américain et le marché français [1]. Las, selon L’Agefi, celles-ci ont tourné court. Deux ans et demi après que Fidor est entré au portefeuille de BPCE, le groupe chercherait à revendre la start-up allemande, faute d’avoir réussi à lui trouver une place au sein de son offre. Il faut dire que le succès de Fidor, en Allemagne comme au Royaume-Uni, se base sur son offre de « bank as a service », où elle propose en marque blanche une plate-forme de services bancaires (tenue de compte, paiement, back-office, crédit, épargne, etc.), avec l’ouverture de sa plate-forme à des tiers. Cette activité pèserait aux alentours de 25 millions d’euros de chiffre d’affaires, sur des revenus totaux qui devraient avoisiner 45 millions en 2018. Or BPCE se voit mal comme fournisseur de ses concurrents néobanques, et en septembre dernier, Laurent Mignon, président de BPCE, confiait aux Échos : « Ce qui m’intéresse fondamentalement, c’est l’activité BtoC de Fidor. » Cette activité avait d’ailleurs été lancée en juin dernier en toute discrétion en France, sous forme d’un site communautaire. Et il est difficile de scinder les deux activités de Fidor sans perdre l’agrément bancaire. BPCE a donc confié à Clipperton et Messier Maris le soin de trouver un acheteur pour son ex-pépite, en espérant conclure la vente début 2019.
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