Le gouvernement s’est depuis plusieurs mois donné pour mission de contenir la progression des prescriptions d’arrêts maladie. Pour y parvenir les feuilles d’arrêts maladie devraient bientôt être toutes dématérialisées.
Vers une dématérialisation obligatoire progressive
La progression des arrêts-maladie inquiète le gouvernement. La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a annoncé le dépôt par le gouvernement d’un amendement au projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PFLSS 2019) qui vise à rendre obligatoire la dématérialisation des arrêts maladie, rapporte Les Echos. Un second volet de cet amendement prévoit en outre d’encourager la prescription de temps partiels thérapeutiques. Les médecins pourront ainsi en prescrire sans avoir besoin d’attendre l’accord préalable de la caisse primaire. Les médecins n’auront également plus à passer par un arrêt à temps complet.
Les arrêts maladie en forte hausse depuis 2014
« La dématérialisation des arrêts va simplifier nos démarches internes et raccourcir les temps de traitement des demandes des assurés. C’est une mesure d’efficience et non d’économies », a indiqué l’Assurance maladie au quotidien. Ces mesures doivent surtout permettre de stopper l’augmentation continue des prescriptions d’arrêts maladie. Dernièrement ces prescriptions ne cessent en effet de grimper. En juin dernier Le Figaro révélait que les dépenses en indemnités journalières avaient progressé de 5,7 % sur les 5 premiers mois de l’année 2018. Une hausse amorcée en 2014 : + 4,6 % en 2015, + 3,7 % en 2016 et + 4,4 % en 2017.
Contenir la progression des arrêts-maladie permettrait aussi à l’exécutif de réaliser des économies. Cette mesure ne conduira toutefois pas à réaliser les 200 millions € d’économies d’indemnités journalières inscrites dans le budget 2019.