Néo-banque française vedette et promise à un bel avenir, Hush est depuis septembre au point mort. Que s’est-il passé ? Officiellement, la banque qui s’était lancée un an auparavant n’a pas récupéré une ICO (Initial Coin Offering) aussi riche que prévu : 614 000 euros au lieu des 15 à 20 millions d’euros prévus. Elle n’a donc pas les moyens de poursuivre son développement et de demander son agrément bancaire, et encore moins de payer ses prestataires. Officieusement, son fondateur, Éric Charpentier s’est volatilisé et les fonds de Hush ont disparu. Celui-ci a même effacé toute sa présence sur les différents réseaux sociaux. Selon Max Massat, le community manager de Hush, contacté par France 3 suite aux révélations de notre confrère Mind Fintech : « Éric prend désormais le temps de mener ses projets loin de la pression des réseaux. D’ailleurs le ministre du numérique vient de faire la même chose. On a décidé de ne pas se justifier. On travaille en silence. Les vrais investisseurs du projet, eux, savent. On laisse le fantasme pour les autres. » Sauf qu’Eric Charpentier n’est pas un nouveau venu dans la fintech. Il était en effet fondateur de Payname devenue Morning, et sa banque avait écopé d’une suspension d’agrément après que les fondateurs se soient servis dans le compte de cantonnement (voir Revue Banque n° 803). Il avait fallu le départ d’Eric Charpentier et l’entrée au capital de la banque Edel pour apurer la situation. Dans la région toulousaine, Éric Charpentier est bien connu du milieu IT pour sa proportion à monter des sociétés « aussi vite qu’il change de chemise » : avant Hush, avant Payname devenue Morning, il y a eu Vitali, Qobbo, Dweho et le rachat de Ménage et compagnie.
Brève : Après Morning, Hush se saborde
Posté le 24 octobre, 2018 dans Actualités ·