C’est un accord a minima qui a été trouvé par les 28 ministres de l’environnement de l’UE. D’ici 2030, les émissions de CO2 devront avoir baissé de 35%. La France avait plaidé pour une baisse de 40%.
La France a plaidé pour une baisse de 40% d’ici à 2030
À l’heure ou la lutte contre le réchauffement climatique est dans toutes les têtes, les ministres de l’environnement de l’Union Européenne se sont réunis pour évoquer l’épineux sujet de la réduction de CO2 des véhicules. Après 13 heures de négociations, les ministres des différents pays se sont mis d’accord sur une baisse de 35% des émissions de CO2 pour les voitures neuves en 2030 et 30% pour les camionnettes. Des négociations délicates car l’Allemagne et certains pays de l’Est ne voulaient pas d’une baisse supérieure à 30%. De son côté, la France et 17 autres pays ont plaidé pour une réduction de 40%. Comme l’a expliqué François de Rugy, cet accord est « assez ambitieux ». Un objectif encore trop faible pour de nombreuses associations environnementales. Sur Radio Classique, le ministre d’État, Ministre de la Transition Écologique et Solidaire a rappelé : « les constructeurs automobiles avaient dit pas plus d’une réduction de 20% des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 car cela va être très difficile. On va avoir du mal à transformer les lignes de production ».
En amont de cette réunion, l’Allemagne avait prévenu que des objectifs trop ambitieux pouvaient nuire à l’industrie automobile et à l’emploi. Un discours qu’avait déploré Claude Turmes le secrétaire d’État du Luxembourg au développement durable : « tout ce qui reste en deça de l’objectif du Parlement signifierait que nous ignorons ce que la science nous a dit hier ».
Une clause de révision en 2023
La bataille pour limiter les émissions des voitures est d’autant plus importante car son niveau a augmenté en Europe. Une première depuis 20 ans. En mars dernier, l’Institut Jato Dynamics a publié des résultats accablants sur le niveau de CO2 dans 23 pays européens. En 2017, elles ont atteint 118.1 grammes par kilomètre soit une augmentation de 0,3 g/km par rapport à 2016.
L’Autriche qui préside actuellement le Conseil de l’UE a proposé une clause de révision de ces objectifs de 35% de réduction de CO2 en 2023.