Attendu fin septembre, un rapport propose de taxer les plats trop salés. A l’origine de cette recommandation, des députés qui souhaitent sensibiliser les Français en impactant leur portefeuille. En France, la consommation de sel moyenne par personne est deux fois supérieure à ce que préconise l’OMS.
Limiter la consommation de sel
Après la taxe soda, la taxe sel ? Des députés préconisent de sensibiliser les Français à la surconsommation de sel en impactant leur portefeuille. Un rapport de la Commission d’enquête sur l’alimentation industrielle, attendu pour fin septembre, propose de taxer les plats trop salés. Pour les députés à l’origine de ce rapport, la surconsommation de sel est devenue un problème de santé publique. « Quand on interroge les gens qui sont atteints d’obésité, on a un gros problème : c’est toujours le sucre, le sel et les acides gras. Le sucre, on a commencé à légiférer dessus puisqu’on a une « taxe soda ». Par contre sur le sel on n’a encore rien fait. Sachant qu’on peut diminuer la consommation de sel au niveau industriel, sans perturber la notion de goût, je pense que là, il y a beaucoup à faire », explique sur RTL Michèle Crouzet, député LREM de l’Yonne.
75 % de nos apports en sel proviennent des aliments transformés
Aujourd’hui, la consommation de sel moyenne par Français varie entre 10 et 12 grammes par jour. Soit deux fois plus que les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui fixe un seuil à 5 grammes par jour. Une surconsommation qui s’explique notamment par l’absorption de plats cuisinés. Malgré le fait que les fabricants aient réduit ces dernières années la teneur en sel dans les plats, les députés souhaitent faire plus. Aujourd’hui 75 % de nos apports en sel proviennent des aliments transformés. Pour Alain Bazot, président de l’UFC-Que Choisir, la taxe n’est cependant pas le moyen idoine. Il faut « un grammage de sel imposé en fonction des produits et des sanctions », explique-t-il à Franceinfo.
La surconsommation de sel n’est pas sans conséquence pour notre santé. On estime que plus de 12 millions de Français sont traitées pour de l’hypertension. Mais ce n’est pas tout ; le sel est également à l’origine de maladies cardiovasculaires ou de l’obésité. Des maladies qui coûtent selon l’assurance maladie, entre 2 et 15 milliards d’euros par an.