A l’image des parcs et jardins publics Strasbourgeois, il est désormais interdit de fumer dans de nombreux lieux en plein air Hexagonaux. Des initiatives prises par les municipalités mais que le ministère de la Santé entend encourager.
973 espaces en plein air sans tabac en France
Les fumeurs sont « personæ non gratæ ». Depuis plusieurs semaines, les parcs et jardins publics où il est interdit de fumer fleurissent dans toute la France. A Strasbourg notamment, le conseil municipal a voté à l’unanimité lundi 25 juin l’interdiction de fumer dans les parcs publics de la ville. Une interdiction entrée en vigueur le 1er juillet dernier. Pour le moment, aucune amende ne sera délivrée aux récalcitrants. Ces derniers pourront néanmoins être verbalisés dès le 1er janvier prochain. Une décision qui a fait des émules. Depuis le mois dernier, Paris s’est lancée dans l’expérimentation. Dans 6 parcs de la capitale il est désormais interdit de fumer. Sur l’ensemble du territoire Hexagonal, ce ne sont pas moins de 973 espaces qui sont aujourd’hui non-fumeurs. Tous porteurs du label « espaces sans tabac », décerné par la Ligue contre le cancer. Parmi eux il y a donc des parcs, mais aussi des plages, zones de loisirs ou encore entrées d’hôpitaux.
Des mesures soutenues par le ministère de la Santé
Ces interdictions de fumer ne font cependant pas que des heureux. Les buralistes expriment ainsi leur mécontentement. « On est face à des gens qui font du spectacle. Créer de l’interdit n’est pas une solution », explique au journal Le Parisien Philippe Coy, président de la Confédération des buralistes. Même son de cloche chez certains fumeurs. Sur la plage de Ouistreham, dans le Calvados, l’interdiction n’est donc pas toujours pas respectée. « On trouve beaucoup de mégots, c’est ce qu’on ramasse le plus dans tous les détritus le matin », indique à Franceinfo Pierre, chargé de la propreté sur la plage. Les mégots justement symbolisent l’une des premières raisons de ces interdictions. L’image auprès des enfants est également et fréquemment évoquée.
Ces initiatives, prises par les municipalités, sont encouragées par le ministère de la Santé et la ministre Agnès Buzyn. Cette dernière avait d’ailleurs affirmé en juillet dernier que ces expérimentations aidaient à « prendre conscience que le tabac c’est has been ». Des actions dont la ministre ne souhaite cependant pas être à l’initiative. Agnès Buzyn précise ainsi qu’il « n’est pas prévu de nouvelle mesure législative ».