Ce mardi 12 mai 2018 est organisée la Journée internationale de la NASH. L’occasion d’évoquer cette maladie, également appelée maladie du foie gras ou du soda. Perçue comme la « prochaine épidémie mondiale » par des chercheurs de l’université Howard, elle touche en France 1 adulte sur 5.
La NASH, la « prochaine épidémie mondiale »
La stéatose hépatique non alcoolique est-elle la « maladie du siècle » ? Trop peu connue par le grand public, la première Journée internationale de la NASH est organisée ce mardi 12 mai 2018. Egalement appelée maladie du foie gras ou du soda, la NASH (pour « non alcoholic steatohepatitis ») désigne la forme la plus forte d’une maladie qui peut en prendre différentes. De la plus grave donc, à celle où le foie accumule de la graisse tout en fonctionnant normalement.
Si une Journée internationale lui a été dédiée, c’est en grande partie pour évoquer une maladie que peu de personnes connaissent mais qui touche pourtant un adulte sur trois dans le monde et un sur cinq en France. « À l’échelle de la planète sa progression est inexorable aujourd’hui : les gens mangent de plus en plus gras, de plus en plus sucré, et sont de plus en plus sédentaires », indiquait Dominique Lannes, hépatologue à Paris. A tel point que pour des chercheurs de l’université Howard, la stéatose hépatique non alcoolique va certainement devenir « la prochaine épidémie mondiale ». Si cette maladie fait parler d’elle en France suite à la double greffe du journaliste sportif Pierre Ménès fin 2016, les promoteurs de cette Journée internationale de la NASH souhaitent susciter des débats mais aussi sensibiliser.
Une biopsie pour diagnostiquer la maladie
Principalement provoquée par une consommation trop importante de boissons sucrées, graisses ou sucres, la NASH empêche le foie d’éliminer les graisses en surplus. Ce qui peut provoquer une cirrhose, voire un cancer. D’autres facteurs peuvent néanmoins en être à l’origine. Selon les chercheurs, des facteurs génétiques pourraient également être en cause.
Pour la détecter, seul un moyen existe. Il s’agit d’une biopsie (prélèvement d’une petite partie d’un organe). Du côté de la recherche, le retard pris a été conséquent. Alors que les médecins pensaient que les cirrhoses ne pouvaient être causées que par la consommation d’alcool, la NSAH n’intéressait pas. Si pour le moment il n’existe aucun traitement de prévention, la société de biotechnologie Genfit a décidé de combattre cette maladie et a lancé un fonds de dotation ; le The Nash Education Program.