Alors que 66 % des Français souhaitent que l’Etat finance la dépendance, les assureurs seraient favorables à une assurance obligatoire. C’est notamment ce qui est apparu lors de la conférence de presse annuelle de la Fédération Française de l’Assurance (FFA). Coup de projecteur.
Un « 5e risque » promis mais jamais créé
Il y a plus d’une décennie, le gouvernement Fillon envisageait de créer un « 5e risque », qui devait combiner financement public au titre de la solidarité et mise en place d’une assurance individuelle assortie d’incitations fiscales. Cette piste était alors évoquée au motif que les 4 branches de la Sécurité sociale (maladie, accidents du travail et maladie professionnelle, famille et vieillesse) ne seraient pas capables de répondre à un tel défi démographique.
En 2018, ce « 5e risque » n’a toujours pas été créé et la question du financement de la perte d’autonomie n’a pas encore obtenu de réponse. Toutefois, le sujet de la dépendance fait de nouveau parler de lui.
Entre cotisation obligatoire et assurance universelle
A l’occasion d’une interview accordée à France Inter le 3 mars 2018, Thierry Beaudet, président de la Fédération nationale de la Mutualité Française (FNMF), s’est prononcé sur la dépendance. Il a ainsi évoqué la possible instauration d’une cotisation obligatoire. Plus précisément, cela se traduirait par l’ajout de quelques euros à l’assurance complémentaire santé « à partir d’un âge à définir ».
Le 15 mars dernier, lors de la dernière conférence de presse annuelle en date de la FFA, ce fut au tour de Bernard Spitz, président du syndicat professionnel de l’assurance, de se prononcer. Ainsi, l’intéressé a mentionné une « assurance dépendance universelle » tout en évoquant un « rééquilibrage du partenariat public-privé » ainsi que l’inclusion de garanties dépendance dans les contrats retraite et les assurances vie.