A partir de la rentrée 2018, les étudiants en médecine devront participer, obligatoirement, à un « service sanitaire ». La ministre de la Santé ainsi que celle de l’Enseignement supérieur ont annoncé que des expérimentations seront lancées dès le mois de mars.
Des missions de prévention auprès des écoles ou entreprises
Des missions de prévention. Les ministres de la Santé et de l’Enseignement supérieur, Agnès Buzyn et Frédérique Vidal, ont annoncé lundi 26 février, la mise en place d’un « service sanitaire » obligatoire pour les étudiants en médecine. L’application de cette promesse de campagne d’Emmanuel Macron est une première en Europe. A partir de la rentrée 2018, les futurs médecins ou bien encore infirmiers, devront conduire des missions de prévention auprès de différentes populations. Le gouvernement a ainsi évoqué des interventions au sein des entreprises, écoles, ou maisons de retraite.
Ce « service sanitaire » a été pensé et développé suite aux recommandations faites par professeur le Loïc Vaillant. Agnès Buzyn et Frédérique Vidal ont alors détaillé les différentes missions qu’auront les étudiants en médecine. Il s’agit de 5 thèmes qualifiés de « prioritaires » et non « exclusifs ». Il y aura notamment l’animation d’ateliers pour apprendre aux enfants ce qu’est une bonne alimentation, la prévention des addictions auprès des adolescents ou bien encore une mission d’information sur les moyens de contraceptions.
Des villes désignées comme « territoires précurseurs ».
Les deux ministres ont également évoqué le calendrier de cette mesure. Le « service sanitaire », qui sera « obligatoire pour l’obtention du diplôme », sera étalé sur 3 mois (de manière continue ou fractionnable). Les missions seront intégrées dans le cursus des étudiants en maïeutique (sage-femme), médecine, pharmacie, infirmiers, soins dentaires et kinésithérapie. Il s’agit dans un premier temps de 47 000 personnes par an. Ces missions seront ensuite généralisées en 2019 à toutes les formations de santé. Avant son entrée dans le cursus universitaire des étudiants en septembre 2018, ce service sera testé dès le mois de mars. Les villes d’Angers, Caen, Clermont-Ferrand et Dunkerque ont ainsi été choisies comme « territoires précurseurs ».