Santé publique France vient de dévoiler une projection sur le nombre de cancers en France. L’agence estime que 400 000 nouveaux cas se sont déclarés en France en 2017. Néanmoins le taux de mortalité est quant à lui en baisse.
Une analyse basée sur les données de 19 cancers
Le cancer touche de plus en plus de personnes. L’Agence Santé Publique France, en collaboration avec l’Institut national du cancer (Inca) et les Hospices civils de Lyon, viennent de présenter une étude sur le cancer en France durant l’année 2017. Les premiers résultats évoquent une augmentation du nombre de malades mais également une mortalité en baisse. Pour réaliser cette projection, les scientifiques ont analysé les données de 19 cancers (poumon, sein, ou encore prostate). Une projection qui ne permet pas de « dégager une tendance certaine», explique Florence de Maria, épidémiologiste et coordinateur du programme de surveillance des cancers en population générale à Santé publique France.
Une augmentation du nombre de cas chez les femmes
Du fait d’un vieillissement de la population conjugué à son accroissement, les chercheurs expliquent que le nombre « de nouveaux cas de cancer pour chaque sexe » est en augmentation. Une distinction est toutefois à noter entre les hommes et les femmes. Alors que le nombre de nouveaux cas se stabilise pour les premiers, il est en augmentation pour les femmes. Sur l’année 2017, ce sont près de 400 000 nouveaux cas de cancer qui auraient été diagnostiqués (46 % chez les femmes et 54 % chez les hommes). La mortalité est néanmoins en baisse puisque au total 150 000 malades seraient décèdés en 2017.
Le cancer du poumon très meurtrier
Parmi les cancers les plus diagnostiqués chez les hommes on retrouve celui de la prostate, du poumon et du côlon-rectum. Concernant les femmes, les chercheurs évoquent celui du sein, du poumon et côlon-rectum également. Affectant autant les hommes que les femmes, le cancer du poumon reste le plus meurtrier chez les premières cités (plus de 20 000 décès). Si le cancer du sein est celui qui provoque le plus de décès pour les femmes (12 000 personnes), le cancer du poumon est en passe de le dépasser (plus de 10 000 décès). Il est d’ailleurs la première cause de mortalité par cancer chez celles âgées de 50 à 74 ans. « Les femmes se sont mises à fumer sérieusement à la fin des années 60, et cette génération a été suivie par des générations qui fumaient autant sinon plus » explique Catherine Hill, épidémiologiste, au journal Le Figaro. Paraissant tous les deux ans, les prochaines projections nous permettront de savoir si le plan pour la réduction du tabagisme aura eu les effets escomptés.