A l’approche de l’anniversaire de la loi Neuwirth, l’INED vient de publier un rapport sur la contraception en France. En troisième position à l’échelle mondiale, l’usage de la pilule comme méthode contraceptive reste la plus fréquent en France.
Bientôt 50 ans que la contraception est autorisée en France
Promulguée le 28 décembre 1967, la loi Neuwirth va bientôt fêter ses 50 ans. Du nom du député Lucien Neuwirth qui en fut à l’origine, cette loi permit l’autorisation de vendre et utiliser des méthodes contraceptives en France. A cette occasion, l’Institut national d’études démographiques (INED) publie une étude comparant la situation française à celle d’autres pays. Le premier constat est que la stérilisation est la méthode de contraception la plus utilisée dans le monde. Dans l’ensemble des pays, ce sont les femmes en majorité qui utilisent ce moyen contraceptif. Elles étaient 54 % au Mexique en 2015, 43 % aux Etats-Unis en 2006 ou bien encore 32 % au Brésil en 2013.
Le stérilet d’avantage utilisé que la pilule
La France est en queue de classement quant à la pratique de stérilisation, puisqu’en 2010, 5 % des femmes en union en avaient recours. A l’inverse, la France est l’un des pays où le recours à la pilule est le plus important. Alors qu’elle arrive en troisième position des méthodes contraceptives les plus utilisées, et ce juste derrière le stérilet, la pilule ne fait pas l’unanimité à l’échelle mondiale. Son usage est en effet fortement disparate selon les pays : 75 % pour l’Algérie en 2012, 50 % pour la France en 2010 mais seulement 4 % pour le Mexique et 1 % pour la Chine.
Une diminution de l’usage de pilule en France
Le recours à la pilule comme méthode contraceptive est néanmoins en baisse dans l’Hexagone. Depuis le scandale révélant les risques cardio-vasculaires que qu’elle représentait, sa prise a diminué de 18 % entre 2010 et 2013 et de 9 % entre 2013 et 2016. Pour la remplacer, les femmes ont opté pour le stérilet, le préservatif ou le retrait. Ces deux dernières méthodes font partie de celles pouvant être considérées comme masculine. Lorsqu’on y ajoute la stérilisation masculine, l’INED constate que cela représente 15 % des usages contraceptifs en France. Un chiffre bien loin de celui de l’Espagne où les moyens considérés comme masculins représentent 53 % des usages contraceptifs.