Les catastrophes naturelles ont coûté 175 milliards de dollars dans le monde en 2016, selon une étude publiée ce mercredi par le réassureur allemand Munich Re qui souligne que seuls 50 milliards de dollars de dégâts étaient assurés.
Le bilan humain de ces catastrophes diminue, avec un chiffre historiquement bas de 8.700 victimes en 2016. C’est la deuxième année la moins meurtrière depuis trente ans, derrière 2014 et ses 8.050 morts. En comparaison, l’année 2015 avait entraîné 25.400 morts. Le seul séisme à Katmandou (Népal) avait tué plus de 8.000 personnes. « Après trois années relativement épargnées par les catastrophes naturelles, les chiffres de 2016 marquent un retour vers des niveaux moyens« , commente Torsten Jerrowek, membre du directoire de Munich Re.
L’Asie en première ligne
A noter que si les cataclysmes ont fait moins de victimes que l’année dernière, ils ont toutefois été plus nombreux. Le nombre de catastrophe naturelles est en hausse en 2016 avec 750 événements climatiques ou géologiques extrêmes recensés, contre une moyenne annuelle de 590 événements ces dix dernières années. L’Asie a été particulièrement touchée, avec une série de tremblements de terre au Japon en avril et une vague d’inondations en Chine en juin et juillet. Ces événements se sont révélées les plus coûteux, avec respectivement 31 milliards et 20 milliards de dollars de dégâts.
La faute au changement climatique
L’étude dénombre 160 catastrophes en Amérique du Nord, avec le passage en octobre de l’ouragan Matthew (550 victimes en Haïti et 10,2 milliards de dollars de dommages). Au Canada, des feux de forêt en mai en Alberta (ouest) ont entraîné quelques 4 milliards de dollars de dégâts, tandis qu’en août, des inondations dans le sud des Etats-Unis faisaient 10 milliards de dollars de dommages. En Europe, une série de tempêtes fin mai et début juin (Allemagne et France), suivies d’inondations et de crues ont provoqué 6 milliards de dollars de pertes.
« L’étude des catastrophes liées au climat en 2016 montre les effets potentiels d’un changement climatique non-maîtrisé« , estime Peter Höppe, chef de recherche chez Munich Re. « Le changement climatique rend plus probable l’apparition de certains événements, comme des systèmes climatiques permanents ou des tempêtes entraînant des pluies et des grêles torrentielles, dans certaines régions », précise Peter Höppe.