Les nouvelles technologies investissent le marché de l’assurance. Au Japon, la société d’assurance-vie Fukoku Mutual Insurance va ainsi remplacer 25% des salariés de son département des évaluations des paiements par un système d’intelligence artificielle (IA), l’IBM Watson Explorer, révèle le journal économique Les Echos
La réduction de personnel se fera progressivement. 34 personnes devraient être licenciées d’ici à fin mars 2017, sur les 131 qui travaillent dans le service. Un grand nombre de CDD ne sera pas renouvelé.
Gagner en efficacité
Grâce à Watson, Fukoku entend gagner en efficacité. L’intelligence artificielle d’IBM est en effet capable d’analyser des milliers de données en un temps record, de « comprendre le langage naturel« mais aussi de « s’adapter et d’apprendre« .
Le nouvel employé de Fukoku aura pour tâches de rassembler les données médicales des clients, de lire les certificats des médecins et de compiler les autres documents médicaux. L’IA déterminera les paiements d’assurance et facturera les dépenses médicales. Une simulation menée en 2015 montre que « Watson » peut traiter 132.000 cas par an. Le robot n’aura cependant pas le droit de prendre la décision finale, qui reviendra toujours à un décideur humain. « Watson » accélérera simplement le traitement des dossiers.
122.000 euros par an de maintenance
Fukoku Mutual Insurance devrait dépenser 200 millions de yens (1,6 million d’euros) pour installer le système d’intelligence artificielle. La maintenance lui reviendra à 15 millions de yens (122 000 euros) par an. Au Japon, les emplois peu qualifiés ne sont ainsi plus les seuls en passe d’être robotisés. Les Echos cite trois autres entreprises d’assurance qui ont déjà adopté (ou s’apprêtent à le faire) des intelligences artificielles, comme Dai-Ichi Insurance et Nippon Life Insurance.