La table ronde du congrès Réussir à Lyon a mis en avant quelques dysfonctionnements dans l’activité des agents généraux au quotidien. Même si dans les travées de la salle des conférences on ne comprend parfois pas les décisions prises à Paris, un échange se dessine entre les professionnels de terrain et les instances dirigeantes. Long résumé des thèmes abordés en présence de Nicolas Moreau, PDG d’Axa France, Michel Picon, président de Réussir et Xavier Bertrand, homme politique (UMP) et ancien agent général.
Le renouvellement des agents
25% des agents généraux Axa partiront en retraite dans les huit années à venir « idem pour leurs collaborateurs, complète Michel Picon, et nous sommes éloignés de la formation des jeunes. Il faut expliquer aux formateurs ce dont nous avons besoin. » De son côté, Nicolas Moreau voit bien le lancement d’une formation d’agent général en assurances dès la rentrée de septembre 2013. L’idée fait son chemin, assure-t-il.
Sur scène, Michel Picon lance aussi l’idée de la formation des demandeurs d’emploi : « il y a du boulot ! Nous sommes prêts à nous engager pour répondre aux besoins de formation » Et de rappeler qu’Axa France fait appel aux services de 1.100 jeunes stagiaires chaque année. Xavier Bertrand rappelle que la meilleure formation reste encore celle par alternance : « Le jeune gagne à la fois son expérience, plus besoin de période d’essai, et apprend en cours. Pourtant, l’apprentissage ne progresse pas. L’éducation nationale doit s’adapter. »
L’assurance vie mise à mal par les récents changements apportés au plafond du livret A
Xavier Bertrand souligne la « double fonction » de ce contrat « protection et transmission » et alerte les agents Axa : « quelque chose se prépare. Deux rapports ont été commandés… » Il n’en dira pas plus sur les bruits des couloirs de l’Assemblée Nationale, mais précise : « Ceux qui ne connaissent pas l’assurance vie ne pense pas aux petites gens qui épargnent. »
Nicolas Moreau, de son côté pense aux agents : « S’ils tuent l’assurance vie, il n’y aura plus d’emploi. L’industrie c’est 500.000 personnes, dont 3.500 personnes chez Axa. Je ne veux pas me retrouver à aller discuter avec Arnaud Montebourg. »
La crise
Nicolas Moreau ne cache pas « l’année terrible qu’Axa a vécu ». « Notre bilan, c’est 400 à 500Mds d’euros à gérer. Aujourd’hui la crise est un peu derrière nous. » L’avis n’est visiblement pas partagé par l’assemblée qui commente. Le Pdg d’Axa France continue : « on est dans un environnement récessif, ça prendra du temps. En 2013, avec le budget tel qu’il est, la dette va encore augmenter. »
Fin de la première partie