Cette crise n’en finit pas et avec elle, des dommages plus ou moins directs sur l’emploi. La semaine passée a été l’occasion d’atteindre un nouveau pic avec les suppressions de postes à court et moyen terme chez Peugeot notamment, les rumeurs sur Sanofi, l’avenir de Doux…
« L’automobile ce n’est pas l’assurance » me direz-vous à juste titre. C’est exact, même si Peugeot client chez Siaci St Honoré pour bon nombre de ses risques encore en 2011, fait également de l’assurance au travers de filiales dédiées assez rentables.
Mais voilà, l’assurance et la banque, c’est à dire le monde de la finance, ne sont pas épargnées. Nous passerons sur les déboires de certains qui sont de notoriété publique, sur les tendances au non remplacement de tous les départs en retraite actuellement dans les compagnies, tout cela reste dans la logique du contexte économique national et n’atteint pas encore les chiffres du secteur industriel.
Le plus surprenant est plutôt de voir que ce phénomène s’étend à… la Suisse !
La Tribune de Genève révèle ainsi dans un article publié sur son site le 19 juillet que le taux de chômage des services financiers est en forte hausse sur les rives du lac Leman, comme à Zurich ou à Berne : « A Genève, le nombre de chômeurs issus des banques, des assurances et des autres services financier est, à fin juin, en augmentation de 23,1% sur un an. Les 1056 personnes concernées représentent, à elles seules, 9,4% de l’ensemble des chômeurs inscrits dans le canton » écrit ainsi le site internet du journal.
De là à craindre pour la France, il n’y aurait qu’un pas que nous ne franchirons pas, si ce n’est pas encore fait. Mais attention, le ministre du redressement collectif lorgnant sur l’assurance-vie pour investir dans les secteurs sinistrés pourrait finalement guider les encours vers des sociétés un peu plus grosses que des PME et ETI dans le secteur financier. En un sens, la boucle sera bouclée.
Merci à @boyke pour cette remontée d’info.