Les compagnies italiennes et espagnoles sont les plus exposées du secteur de l’assurance en cas de sortie de la Grèce de la zone euro, car elles seraient victimes d’un effet de contagion par le biais des banques et de la dette de leurs Etats, selon l’agence de notation Fitch Ratings.
Fitch prévient que même si la sortie de la Grèce de la zone euro donnait lieu à une réponse politique forte des autorités européennes, les assureurs italiens et espagnols seraient vraisemblablement placés sous surveillance négative ou pourraient être dégradés si leurs Etats respectifs l’étaient aussi.
Dans sa note de recherche publiée jeudi, l’agence relève que les assureurs italiens ont une exposition beaucoup plus importante à la dette souveraine de leur pays que leurs homologues espagnols. Mais les assureurs espagnols, eux, sont plus exposées aux banques espagnoles, « dont certaines peuvent dépendre du soutien de l’Etat », analyse Fitch.
L’agence considère que les assureurs britanniques et allemands sont « largement protégés » de la crise de la zone euro, à l’exception d’Aviva au Royaume-Uni et d’Allianz en Allemagne. Quant aux compagnies françaises, Fitch juge qu’elles ont une exposition « plus importante, mais gérable », à l’exception de Groupama.
Paris, 24 mai 2012 (AFP)