600.000 hectares de blé, de colza et d’orge, détruits par la vague de froid du mois de février, ont dû être ressemés, selon des estimations de l’Association générale des producteurs de blé (AGPB), qui demande que le gouvernement déclare l’état de catastrophe climatique.
Dans le détail, ce sont 360.000 hectares de blé tendre qui ont été retournés par les agriculteurs, 160.000 hectares d’orge d’hiver, 40.000 de colza et 40.000 de blé dur, a précisé mardi lors d’un point presse le président de l’association, Philippe Pinta.
« Ce que l’on voit sur le terrain est assez impressionnant et nous pensons que nous n’avons pas encore tout évalué. Ce sont principalement les régions de l’Est de la France qui sont touchées, la Lorraine, l’Alsace, la Bourgogne, la Champagne-Ardenne et un peu le centre », a précisé M. Pinta.
Dans un courrier adressé ce mardi au ministre de l’Agriculture, les producteurs demandent donc que l’état de catastrophe climatique soit déclaré. Ils souhaitent également que le versement des aides PAC, qui a lieu en principe en décembre, soit avancé au mois d’octobre pour pouvoir aider les agriculteurs, confrontés à des problèmes de trésorerie.
L’AGPB note que les agriculteurs de l’est de la France, déjà durement affectés par la sécheresse du printemps 2011, connaissent de sérieux problèmes de trésorerie, dus aux charges des nouveaux semis et à un rendement de la culture de remplacement potentiellement inférieur de 30% à 50%.
Pour l’AGPB, ces estimations de champs détruits ne permettent toutefois pas de tirer de conclusion sur la récolte attendue cette année. L’association estime que 20% des champs ont été ressemés en blé et le reste par de l’orge, du maïs ou des pois.
En revanche, les producteurs estiment déjà que la France souffrira d’un manque de paille cet été dans certaines régions puisque même si les champs sont replantés la récolte sera moins importante.
La France est le premier producteur européen de blé.
Paris, 17 avril 2012 (AFP)