Les compagnies d’assurance à la conquête des classes moyennes de l’Hexagone. Alors qu’ils s’estiment souvent mal conseillés par les grands établissements bancaires, les Français qui possèdent un patrimoine inférieur à un million d’euros sont la cible des assureurs désormais présents sur le créneau de la banque privée.
Des clients privilégiés chez Allianz
Allianz a lancé l’an dernier son programme baptisé « Allianz First ». L’objectif ? Séduire les épargnants dont les avoirs dépassent 250 000 euros. Pour ce faire, l’assureur leur permet en cas d’adhésion de devenir des clients privilégiés avec les avantages suivants :
• des conditions tarifaires plus favorables
• un site Internet dédié aux problématiques patrimoniales
• des invitations à des spectacles et conférences
• ou encore une assistance téléphonique 7 jours sur 7 notamment pour les questions juridiques
Jacques Caba, directeur d’Allianz Banque Privée, précise : « Des pôles patrimoniaux ont été créés dans toute la France pour les agents généraux. Ils proposent l’appui de conseillers spécialisés chargés de rencontrer les clients pour analyser leurs besoins et préconiser des solutions à leurs problèmes ».
AXA présent depuis 2008
Quid des autres assureurs ? Si MMA et MAAF vantent régulièrement à la télévision le savoir-faire et l’expertise de ses conseillers dans la gestion de patrimoine, AXA s’est positionné sur ce créneau dès 2008 avec « Axa Exclusiv », programme en conseil patrimonial pour les épargnants dont le patrimoine financier oscille entre 100 000 à 500 000 euros. Une population qui représente « 2,6 millions de foyers et 50 % du marché de l’épargne en valeur », selon Nicolas Deschamps, directeur du marché épargne affluent d’AXA.
Olivier Potellet, PDG de Legal & General, analyse : « Les assureurs ont compris qu’ils auraient dû mal à rivaliser avec les banques sur le marché de l’épargne grand public. Celles-ci ont des fichiers d’une redoutable efficacité commerciale. En revanche, sur le marché de l’épargne plus haut de gamme, le nerf de la guerre est le conseil. Et les compagnies d’assurance qui disposent de forces de vente importantes ont des atouts pour l’emporter ».