Conséquences de la crise, la collecte nette (cotisations – prestations) en assurance vie devrait reculer de 71% en 2012 par rapport à l’année précédente ! Il s’agit là des prévisions du cabinet Pair Conseil dévoilées par UAF Patrimoine, filiale de Predica (Crédit Agricole Assurances). Alors que la collecte brute devrait diminuer de 4,4 milliards à 120 milliards d’euros, les prestations, elles, pourraient progresser de 3% et s’élever ainsi à 116,5 milliards.
L’année 2011 a déjà été très difficile pour le « placement préféré » des Français, avec un triste record : 3 mois de décollecte d’affilés ! Comment expliquer un tel désamour ?
Explications d’une telle baisse
Effondrement des bourses, signes de récession… le climat économique est défavorable. Cet environnement anxiogène incite les particuliers à sortir de la Bourse. L’assurance vie souffre également de rendements en baisse continue. Les taux sont passés de 5 à 3,5% en 4 ans. Il y a aussi la concurrence du livret A, et celle de l’immobilier, des valeurs plus sûres par temps de crise.
L’avis d’Assurland
Il est probable que l’assurance vie se stabilise après des années fastes. Mais elle ne s’effondrera pas. En effet, elle reste encore très attractive pour plusieurs raisons. La souplesse d’abord. Ses produits peuvent être investis, servir à se constituer une retraite ou une épargne pour ses enfants.
De plus, l’assurance vie possède une attractivité fiscale encore compétitive. Le taux d’imposition sur le rendement s’allège au fur et à mesure des années d’épargne. Il a échappé aux hausses d’impôts des plans de rigueur, contrairement aux autres livrets et investissements. Par ailleurs, il semble que le taux de rendement ait atteint un plancher à 3%.