Assurance auto, moto, habitation ou santé, peu importe. Quinze compagnies d’assurance du Vieux continent se trouvent actuellement suspendues au verdict de Standard and Poor’s, la désormais célèbre agence de notation financière qui, à la faveur de la crise actuelle, s’est transformée en un distributeur de bons et mauvais points…
Un effet domino
Pourquoi Standard and Poor’s envisagent-ils de dégrader la note jusqu’ici accordée à quinze assureurs européens ?
D’après l’agence de notation, cette perspective apparaît comme la conséquence logique du placement sous surveillance négative des notes accordées à différentes gouvernements européens. Elle fait effectivement valoir dans son dernier communiqué : « Le 5 décembre, Standard and Poor’s a placé les notes de 15 des 17 gouvernements de la zone euro sous surveillance négative. Par conséquent, nous plaçons les notes de certains assureurs européens sous surveillance négative. »
Sont notamment concernés Allianz, Aviva, la Caisse centrale de Réassurance, Generali ou encore l’Irish Public Bodies Mutual Insurances.
Le cas Groupama
Parmi les assureurs montrés du doigt, l’on trouve le français Groupama qui pourrait voir sa note passer de « BBB » à « BB+ », soit un abaissement de deux crans. Une décision justifiée par la situation financière de l’assureur évoquée à l’article Groupama : l’Etat français à la rescousse.
Alors que Standard and Poor’s souhaite s’offrir quelques jours de réflexion pour rendre sa décision, le positionnement de l’agence suscite déjà la colère du Thierry Martel, directeur général de Groupama.
Dans un entretien accordé au JDD, il revient sur l’attitude de l’agence : « Début décembre, nous leur annonçons que nous sommes en négociation avec le groupe Caisse des dépôts pour la cession de notre participation dans Silic et que nous souhaitons leur exposer notre projet. Fin de non recevoir ».
Et, Thierry Martel de dénoncer ces agences qui « [tyrannisent] les entreprises ». Une opinion qui devrait trouver un écho favorable auprès d’une large majorité de Français puisque, selon un sondage LH2 publié dimanche, ils sont 81 % à considérer que ces agences possèdent trop de pouvoirs sur les politiques des Etats.
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