Le bancassureur belge KBC a annoncé vendredi qu’il allait rembourser début janvier 500M d’euros d’aides publiques au gouvernement belge, alors qu’il est sous la pression des agences de notation qui doutent de sa capacité à rembourser les aides reçues pendant la crise.
Dans un communiqué, KBC indique qu’il paiera cette somme le 2 janvier et qu’elle sera assortie d’une pénalité de 15%. KBC avait dû faire appel à trois reprises, entre octobre 2008 et mai 2009, à l’aide des pouvoirs publics, qui l’avaient renfloué de 7Mds d’euros. Pour compenser ces aides, la Commission européenne avait obtenu du groupe un plan de restructuration assurant qu’il réduise son bilan d’ici 2013.
« Le principal objectif de KBC a toujours été et reste de mettre à exécution le plan stratégique convenu avec la Commission européenne en novembre 2009 dans les délais prévus et de rembourser à temps les pouvoirs publics belges », a affirmé Jan Vanhevel, à la tête du bancassureur, cité dans un communiqué. Cette annonce intervient alors que KBC est sous la pression des agences de notation. Fin novembre, Moody’s avait abaissé sa perspective de « stable » à « négative », estimant que l’incertitude s’est accru concernant le remboursement des aides reçues du gouvernement belge.
Le bancassureur prévoit de rembourser 7Mds d’euros au gouvernement belge d’ici fin 2013 au lieu de 10Mds initialement prévus, mais même réduit, cet objectif reste « difficile à atteindre », selon Moody’s. L’agence de notation justifiait sa décision après la perte de 1,6Md d’euros du groupe au troisième trimestre, causée par la crise de la dette qui a entraîné une dévaluation massive de certains de ses actifs.
En faisant cette annonce, KBC tient à rapeller que ses « fondamentaux restent sains » (…) « bien que les derniers mois aient encore été marqués par un climat macroéconomique incertain et des conditions de marché difficiles et turbulentes ». KBC Bank répond en matière de capital aux objectifs définis par le superviseur bancaire européen (EBA) et détient un ratio de fonds propres « durs » (capital et bénéfices mis en réserve rapportés aux prêts accordés) de 9%.
Bruxelles, 23 déc 2011 (AFP)