L’accident d’ascenseur ayant coûté la vie d’un ouvrier la semaine dernière à Paris a ravivé la problématique des contrôles et des réparations des cabines d’élévateurs. Selon les professionnels, trop nombreux sont les ascenseurs qui ne respectent pas les normes de sécurité imposées par la loi. Explications.
Ascenseur : le non-respect des normes
L’accident d’ascenseur de la semaine dernière ayant provoqué la mort d’un homme et fait 3 autres blessés, n’est pas sans rappeler les accidents récents du même genre.
Le 27 octobre dernier, une femme et ses deux enfants ont été grièvement blessés suite à la chute d’un ascenseur sur 6 étages dans le même arrondissement. Selon les chiffres de la Fédération des ascenseurs, il y a eu 11 personnes accidents mortels entre 2006 et 2010.
Avec chaque jour 100 millions d’utilisateurs d’ascenseur, il convient de respecter les contrôles assurant les normes de sécurité pour tous.
Pourtant, ce n’est pas le cas. Selon Hervé Lasseigne, président de la Fédération des indépendants experts et bureaux de contrôle ascenseur (Fiebca) « la sécurité des ascenseurs n’est pas effective ».
Souvent arrêtés par le coût de modernisation, de contrôle et de réparation, les copropriétaires tardent à voter ces interventions. Résultat : plus de la moitié des ascenseurs n’ont pas été soumis au contrôle technique obligatoire permettant de détecter d’éventuels problèmes et d’assurer la sécurité des utilisateurs.
Qui est responsable ?
Au-delà des risques de sécurité, la question de pose en termes de responsabilité. Lors d’un accident comme celui qui vient de se dérouler, qui est fautif ?
La loi est simple : elle impose des travaux de modernisation pour les anciens modèles, des contrôles techniques tous les 5 ans ainsi que le respect de contrats de maintenance.
Selon la Fiebca, les syndicats de copropriétaires sont responsables face à la loi. Leur responsabilité civile peut être engagée.
Mais le manque d’effectif au sein des entreprises d’ascensoriste peut également expliquer une certaine défaillance de sécurité. Les techniciens, surchargés de travail, passent moins de temps sur un appareil, pouvant laisser place à l’erreur humaine.
Le mot d’Assurland : vous avez un ascenseur privatif dans votre logement ? N’oubliez pas de le notifier à votre assureur qui le précisera dans votre contrat d’assurance habitation !