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Serait-ce la fin de l’assurance vie en France ?
En 15 ans, l’assurance vie a connu seulement 3 « coups de mou ». Le dernier est récent : les contrats d’assurance ont connu une décollecte en septembre 2011. En d’autres termes, les Français ont plus puisé dans leur contrat d’assurance vie qu’ils n’ont déposé d’argent. Mais alors, que va devenir (l’ex ?) placement préféré des épargnants de l’hexagone ?
Assurance vie : décollecte significative en septembre
La collecte de l’assurance vie n’est pas au mieux de sa forme en septembre.
Les souscripteurs de contrats d’assurance vie ont pioché dans leurs réserves d’argent à hauteur de 11,5 milliards d’euros alors que dans un même temps ils n’ont versé que 9,7 milliards d’après les chiffres des groupes FFSA/Gema.
C’est ce que l’on appelle une décollecte et ce n’était pas arrivé depuis 2008 lors de la faillite de la banque américaine Lehman Brothers. De quoi inquiéter les épargnants.
Mais comment expliquer ce phénomène ?
La décollecte s’explique…
Plusieurs facteurs entrent en compte pour expliquer le phénomène de décollecte. Dans un contexte de méfiance généralisée envers les placements financiers, les Français semblent se détourner de leur ancien placement favori.
Et au regard de la situation, ce n’est pas si étonnant : les placements sont devenus moins intéressants, avec des taux bas moins rémunérateurs. Mais les placements sont également devenus moins sûrs, les Français ont peur de perdre leur capital investi.
Dans la chute de l’assurance vie, il ne faut pas non plus négliger le rôle de la concurrence du Livret A qui lui, continue sa collecte doucement mais sûrement en septembre.
Enfin les raisons démographiques font que les retraités et non moins épargnants vie doivent faire face à une baisse de leur pouvoir d’achat. Par conséquent ils puisent dans les réserves sans mal puisque la plupart sont des contrats arrivés à maturité (plus de 8 ans).
Cependant la Fédération française des sociétés d’assurance reste positive quant à l’avenir de l’assurance vie en France, comparant le contexte actuel à la situation de 2008, beaucoup plus préoccupante que celle du mois dernier.