Une Français sur deux a recours à l’automédication, une pratique qui reste basée sur les conseils du pharmacien, selon une étude Ifop / PHR, groupement de pharmaciens disant représenter 11% des pharmacies, publiée jeudi.
Si 91% des personnes interrogées estiment que les Français consomment trop de médicaments, un sondé sur deux dit cependant acheter « souvent » ou « de temps en temps » des médicaments sans avoir consulté un professionnel de santé. La proportion est la même concernant l’achat après avoir pris conseil auprès d’un pharmacien.
Parmi les personnes interrogées, 97% disent avoir « tout à fait » ou « plutôt » confiance en leur médecin généraliste, 94% en leur pharmacien.
Mais pour l’obtention de conseils sur un renouvellement d’ordonnance ou les effets secondaires d’un médicament, 27% et 28% des personnes sollicitent respectivement en priorité les pharmaciens, le recours au médecin se révélant ainsi moins systématique, note l’étude.
Le pharmacien joue par ailleurs un rôle important dans la délivrance de génériques: 63% des personnes interrogées acceptent de remplacer le médicament prescrit par le médecin par un générique proposé par le pharmacien.
Concernant la mise en place de nouveaux services en pharmacie, 87% des sondés sont plutôt favorables à la préparation de doses administratives, 75% à la livraison à domicile de médicaments.
Par ailleurs, ils sont 72% à être plutôt favorables au fait d’être conseillés et soignés par le pharmacien tout en étant remboursé pour des petites pathologies (grippe, rhume).
Selon cette étude, 76% des personnes estiment que les assurances complémentaires devraient prendre en charge le remboursement des médicaments déremboursés (contre 24%), et 76% le remboursement d’actions de prévention telles que les consultations diététiques ou d’infirmières, les bilans et dépistages.
L’étude a été réalisée du 20 au 21 septembre 2011 sous forme de questionnaire auto-administré en ligne, selon la méthode des quotas, auprès d’un échantillon de 1.005 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
Fin juin, l’Inspection générale des Affaires sociales préconisait dans un rapport de modifier le mode de rémunération des pharmaciens et d’élargir leur mission en leur permettant de réaliser notamment des dépistages d’angines. Des négociations devraient s’ouvrir sur ces thèmes « dans les prochaines semaines » avec l’assurance maladie, selon le ministère de la Santé.
Avec AFP