Et pourtant non, les prix n’ont pas baissé, bien au contraire. Avec les différentes taxes qui accablent le secteur de l’assurance santé provoquant inexorablement une hausse des tarifs, les Français ont tendance à opter pour les formules les moins chères et par conséquent les moins complètes. Explications.
Conséquences rapides des taxes sur la santé
Alors que les complémentaires ont subi une taxe via les CMU (Couverture Maladie Universelle), taxées ainsi de 2,5 à 5,9% entre 2008 et 2009, les conséquences de cet impôt semble déjà se faire sentir.
En effet, la Fédération française de la société d’assurance (FFSA) affirme que les cotisations collectées connaissent une chute de 2% de janvier à juillet 2011.
La Fédération analyse ce phénomène de deux manières : d’un côté les Français auraient renoncé à une couverture complémentaire et de l’autre, ils auraient préféré des garanties moins élevées afin de réduire le coût de la formule santé.
Une situation qui ne s’arrangera pas
Si la taxe sur les CMU a eu un tel impact sur le comportement des Français vis-à-vis de leur contrat d’assurance santé, ce n’est pas la nouvelle taxe Fillon qui vise les contrats santé dits « responsables et solidaires » qui va arranger la situation.
Pour rappel, ces contrats, majoritaires sur le marché (ils représentent près de 90% des contrats de santé) vont voir leur taxe doubler passant ainsi de 3,5% à 7%. Cette augmentation aura pour conséquence une répercussion sur les cotisations des assurés (environ 20 euros/an selon l’association de consommateurs UFC-Que Choisir).
Les Français les plus modestes devront-ils renoncer à leur couverture de santé ? C’est fort probable si le gouvernement ne renonce pas à cette nouvelle taxation.