Assurément l’un des acteurs majeurs de l’assurance vie, l’Association Française d’Epargne et de Retraite (AFER) connaît actuellement des heures difficiles. Dans un mouvement assez inattendu, l’organisme vient en effet d’attaquer en justice ses fondateurs. L’objectif ? Obtenir une indemnisation pour préjudice moral !
Entre 3 et 5 millions d’euros
Première association d’épargnants de France, l’AFER a décidé de traîner ses deux fondateurs, Gérard Athias et André Le Saux, devant les tribunaux pour obtenir une somme rondelette. Elle réclame effectivement entre 3 et 5 millions d’euros en réparation du préjudice moral. Préjudice moral ? Ce tort résulterait pour l’AFER de leur condamnation pour abus de confiance.
Gérard Beckerman, son président, justifie la démarche en déclarant : « La cour d’appel et la Cour de cassation ont relevé que l’association, en tant que telle, avait subi un préjudice en raison des agissements des fondateurs pour lesquels ils ont été condamnés ».
Des querelles à l’approche de l’AG
Certains voient dans cette démarche procédurière un écran de fumée destiné à détourner l’attention des vrais problèmes en amont de l’assemblée générale annuelle de l’AFER qui doit avoir lieu dans 5 petits jours à Nantes. Ainsi, alors que François Nocaudie, président de SOS Principes Afer, a déjà révélé les accords secrets entre les fondateurs du contrat Afer et son assureur Aviva, un nouveau collectif de courtiers frondeurs s’est constitué qui critique notamment l’envolée des rémunérations de l’équipe dirigeante.
Des accusations de diversion que Gérard Beckerman rejette vigoureusement : « l’expert a rendu son rapport le 24 février 2011, soit bien avant les diverses actions médiatiques orchestrées chaque année par les détracteurs historiques à l’approche de l’assemblée générale ».
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