Depuis un an, et le début de la crise sanitaire, de nombreux bouleversements ont affecté la vie chez soi. Deux confinements et une série de couvre-feux plus tard, il est donc légitime de se demander quel impact la pandémie va-t-elle avoir sur l’assurance habitation. Peut-on espérer voir les cotisations baisser ? Le premier poste de dépenses des Français va-t-il s’alléger ?
La baisse de la sinistralité concerne aussi l’habitation
En décembre dernier, nous vous faisions part de nos prévisions tarifaires pour cette année, en assurance auto, santé et habitation. Pour cette dernière, nos prévisions s’orientaient plutôt vers une stabilité des cotisations en 2021.
Et ceci en raison des conséquences du Covid-19. À l’image des assureurs auto et santé, les compagnies d’assurance habitation ont, elles aussi, fait des économies en 2020, en raison de la baisse de la sinistralité.
Pourquoi ont-elles dû gérer moins de sinistres ? Car les Français sont restés bien plus chez eux. Les deux confinements, puis le développement du télétravail, pour un certain nombre de professions, ont augmenté le temps de présence à domicile. Or, être chez soi, c’est pouvoir se prémunir d’un grand nombre de sinistres : cambriolages, incendies, dégâts des eaux… qui ont d’habitude la bonne idée de se déclarer quand nous ne sommes pas là.
Quelles économies pour les assureurs habitation ?
Pour rappel, à l’issue du confinement du printemps dernier, les assureurs habitation avaient ainsi pu économiser 300 millions d’euros en raison de la baisse du nombre de sinistres, et, donc, du nombre d’indemnisations qui vont avec. Il parait assez évident à ce stade que ces économies se sont poursuivies tout au long de l’année dernière, et qu’elles pourraient encore être une réalité cette année, notamment si le développement du télétravail se poursuit.
De plus, il faut rappeler que l’assurance habitation fait partie des polices qu’il est possible de résilier « à tout moment », après un an de souscription, grâce à la loi Hamon. Ce qui accroit la concurrence entre assureurs et les empêchent en théorie d’augmenter fortement leurs tarifs pour conserver les assurés. C’est pour ces deux raisons que nos prévisions tablaient sur une stabilité des cotisations habitation cette année, durant laquelle, au vu de la situation sanitaire et économique, toute augmentation semblera malvenue.
C’est d’ailleurs avec cette idée en tête que l’UFC-Que Choisir avait dénoncé l’ « enfumage » des assureurs qui prévoyaient une hausse de leurs cotisations 2021. Les assureurs auto étaient particulièrement visés, mais il est également possible demander à son assureur habitation une baisse ou un gel de sa prime si celle-ci augmente, en invoquant la baisse de la sinistralité.
Toutefois, le constat qui a été fait en assurance auto et en santé s’avère moins exact en habitation : les économies sont en effet moins importantes concernant les logements : on parle « seulement » de 300 millions d’euros au sortir du premier confinement, contre 2 milliards d’euros en assurances auto et 2,6 milliards pour les complémentaires santé.
De plus en plus de logements à assurer
De surcroit, les assureurs habitation ont dû faire face à un nouveau phénomène qui a accentué leurs dépenses : le boom des résidences secondaires. Les Français qui le pouvaient sont en effet nombreux à avoir migré vers un deuxième logement à l’occasion des deux confinements, ou pour effectuer leur télétravail. Jamais la France n’avait compté autant de résidences de plaisance : 3,6 millions en 2020 (+60 000 par rapport à 2019).
Reste que ces logements sont souvent acquis, non loués, et les propriétaires n’ont pas obligation d’assurer leur propriété. Mais durant la période où ils l’habitent, un sinistre peut survenir dans le logement qu’ils assurent. La diminution du nombre de sinistres pris en charge par les assureurs est donc à relativiser, et a été par exemple confirmée par une récente étude qui montre que les incendies domestiques surviennent malgré la présence au domicile.
Les assurtech habitation : une chance d’économie ?
Enfin, on peut évoquer un dernier élément qui pourrait avoir son influence sur les tarifs des assurances habitation dans les mois à venir : le développement des néoassurances. Ces dernières ont gagné du terrain auprès des assurés au cours de l’année dernière, et elles proposent des tarifs très attractifs (elles sont en moyenne 20% moins onéreuses que les assureurs traditionnels, et avec des garanties similaires).
Les ambitions des « 4L » (Luko, Leocare, Lovys, Lemonade) pourraient ainsi contraindre les traditionnelles compagnies d’assurances à ajuster leurs tarifs à la baisse pour s’aligner sur cette nouvelle concurrence. Si tel n’est pas le cas, l’existence de ces assurances digitales peut au moins offrir aux assurés un argument de négociation supplémentaire. Pour tout comprendre à ces nouveaux assureurs digitaux, nous avons élaboré un petit guide à leur sujet, qui reprend leurs tarifs et leurs garanties.
Toutes ces actualités nous conduisent plutôt vers les conclusions de nos prévisions de décembre dernier, à savoir une stabilité des prix en assurance habitation. Toutefois, plusieurs éléments (baisse de la sinistralité, télétravail, concurrence des assurances digitales) peuvent laisser espérer une diminution des cotisations. En tout cas, il semble judicieux de vérifier que votre contrat se trouve toujours bien dans les tarifs du marché : pour cela, vous pouvez comparer les offres en ligne.
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