Nous savions que les voitures électriques et hybrides avaient réalisé une percée historique en France l’année dernière, mais nous attendions encore de connaitre l’étendue de cette progression en Europe. L’Association des constructeurs européens (ACEA) vient de publier ses résultats, et ils semblent bien confirmer le virage entamé par l’industrie automobile sur le Vieux Continent. En France, si tout ne semble pas encore prêt pour ce grand bouleversement, le secteur de l’assurance auto s’est lui rapidement adapté.
En France, comme en Europe, les ventes d’électriques ont doublé
Le constat fait par l’ACEA en ce début d’année est limpide : les ventes de véhicules électriques ont tout simplement doublé en 2020, tandis que celles des voitures hybrides rechargeables ont, elles, triplé. Dans le détail, ce sont 538 772 voitures électriques qui ont été immatriculées l’année dernière en Europe, aux côtés de 507 059 hybrides rechargeables.
Pour rappel, la France a largement contribué (pour environ 1/5e) à cette croissance continentale, puisque, selon les données du site Automobile-propre, les immatriculations de véhicules propres se sont chiffrées au total à plus de 110 000 en 2020. Une véritable envolée, puisqu’en 2019 moitié moins d’autos à batteries avaient séduit les conducteurs : 42 700.
France, Allemagne et Italie en leaders du marché
Parmi nos voisins, ce sont l’Allemagne et l’Italie qui progressent le plus sur ce marché à nos côtés. Outre-Rhin, c’est également un record qui a été battu en 2020 : près de 200 000 voitures électriques (194 163) ont été écoulées. Mais alors que nos ventes nationales ont plus que doublé, elles ont triplé en Allemagne sur un an (63 500 voitures électriques immatriculées en 2019).
Toutefois, c’est bien une voiture hexagonale qui s’est le plus vendue chez nos voisins allemands en 2020 : la Renault ZOE, tout comme en France, d’ailleurs, et avec des volumes similaires (30 390 ZOE vendues en Allemagne et 37 400 chez nous). Une domination française qui risque néanmoins d’être contestée dès l’année prochaine par la Volkswagen ID3, lancée en septembre dernier et devenue, dès décembre, la deuxième voiture la plus vendue en Europe toutes motorisations confondues, selon le cabinet Jato Dynamics.
Des volumes encore faibles par rapport aux thermiques…
Pour les pays européens qui sont parvenus à prendre ce virage vert, c’est un exercice qui s’annonçait désastreux qui a pu être en partie évité. Le marché européen dans son ensemble a en effet était amputé d’un quart de ses ventes par la crise du coronavirus, tout comme la France, qui a perdu 25% de ses immatriculations par rapport à 2019.
Dans les faits, les voitures électriques pèsent encore peu dans les ventes totales : en France, on parle de 110 000 véhicule sur les 1,65 millions de voitures particulières écoulées. L’électrique n’a donc pas sauvé le marché européen, mais elle offre le bénéfice de montrer le chemin d’une croissance dans une période particulièrement tourmentée (la France, par exemple, n’était pas tombée sous la barre des 1,7 million de véhicules vendus depuis 1972).
…mais les véhicules propres sont plus dynamiques
Comme un symbole, et une promesse, les voitures électriques ont aussi commencé à ronger des parts de marché à l’essence. Au cours du quatrième trimestre 2020 en particulier, les ventes de moteurs thermiques ont chuté de 33,7% en Europe, à 1,2 million d’exemplaires. De même du côté des diesels, avec une baisse de 23% faisant tomber les ventes à 731 000 exemplaires.
À titre de comparaison, sur la même période, les ventes d’électriques en Europe ont progressé de… 217%, avec près de 250 000 véhicules écoulés. Pour les hybrides rechargeables, l’accroissement est encore plus saisissant : +331% (227 000 exemplaires). Mais les modèles les plus vendus demeurent les hybrides rechargeables, avec 435 000 unités immatriculées en fin d’année dernière, mais une progression moindre (+105%).
Toute une économie à repenser, mais le secteur de l’assurance auto est déjà prêt
Pour l’heure, si les hybrides continuent à se vendre davantage, c’est qu’elles offrent toujours une autonomie supérieure. Pour que l’électrique prennent toute la place qu’elle prétend s’arroger, plusieurs évolutions doivent suivre, comme la multiplication du nombre des bornes de recharge en Europe, qui reste pour l’instant insuffisant.
De même, c’est un régime de sanction à l’échelle européenne (qui pénalise les constructeurs dont les véhicules dépassent les 95 grammes de CO2/km), ainsi que les aides gouvernementales (jusqu’à 12 000 euros en France, et 9 000 euros en Allemagne) qui dopent artificiellement les ventes des automobiles plus « vertes ».
Pour que la poussée des ventes se poursuive, il faudra aussi que le prix des véhicules électriques descendent vers celui des thermiques (sans aides ni bonus), que leurs performances progressent, et que les infrastructures s’adaptent. Les bons chiffres de l’année 2020 apparaissent ainsi moins comme une promesse que comme un défi. Pour le moment, le secteur de l’assurance compte parmi ceux qui se sont le plus adaptés à cette évolution, puisque qu’assurer un véhicule électrique ne revient pas plus cher que pour un véhicule thermique.
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