136 entrepreneurs accompagnés, 50 financeurs connectés aux projets sélectionnés et plus d’un million d’euros de promesses d’investissement recueillies. C’est le résultat du programme d’accélération international déployé par Diafrikinvest, coordonné par ANIMA Investment Network.
Bénéficiant d’un budget de 2,2 M€ (cofinancé à hauteur de 90% par l’Union européenne), ce programme conçu pour mobiliser durablement les compétences et l’investissement productif de la diaspora marocaine, tunisienne et sénégalaise s’achève sur un bilan positif. En trente-six mois d’activité (décembre 2016 à octobre 2020), une quarantaine d’opérations a pu être conduite.
Grâce à son savoir-faire acquis depuis quinze ans à travers différents dispositifs, ANIMA a utilisé trois leviers pour créer une courroie de transmission entre les entrepreneurs de l’UE et leurs homologues du Nord et de l’Ouest de l’Afrique.
Dans un premier temps, Diafrikinvest a identifié des investisseurs et mentors intéressés ainsi que les entrepreneurs marocains, tunisiens et sénégalais, sélectionnés pour leur potentiel et leur implication dans des filières clés pour le continent africain (éducation, santé, Green Tech…). Ces derniers ont bénéficié d’un accompagnement proposé par ANIMA et ses partenaires StartUp Maroc, CONECT (Tunisie) et CJD Sénégal. Au programme: conseil, assistance technique, participation à de grands événements d’affaires, master class à Tunis, Rabat et Dakar animées par des “hauts talents” de la diaspora.
De nouveaux outils de mise en relation avec la diaspora
Ensuite, seize d’entre eux, les plus prometteurs, ont suivi un cursus individuel de vingt-deux heures avec Afrikwity pour les accompagner sur la levée de fonds et les mettre en relation avec des investisseurs et des Business angels, notamment de la diaspora.
Enfin, les animateurs du programme se sont également rapprochés des autorités publiques des trois pays ciblés. Avec comme résultat concret la création de nouveaux outils pour favoriser le retour des talents de la diaspora et de leurs investissements dans leur pays d’origine. Ainsi, la Tunisie met en place une plate-forme numérique “Financini” avec la Caisse des Dépôts et Consignations locale pour afficher les opportunités de financement. StartUp Maroc recense sur un site les talents marocains et de la diaspora pouvant intervenir comme mentors et les mets en relation avec des entrepreneurs locaux. Le Sénégal lance, avec le soutien de l’UE et de l’Agence française de développement (AFD), “Entreprendre au Sénégal”, un guichet d’information digital pour les entrepreneurs de la diaspora implantés en Europe et désireux de revenir dans leur pays.
Grâce à Diafrikinvest, 94% des entrepreneurs modifient leur stratégie. Un sur trois a signé un ou plusieurs partenariats. 23% développent leurs ventes et plus de 10% enregistrent une hausse significative de leur chiffre d’affaires. Quinze start-up bénéficient de subventions ou de prêts d’honneur de la Caisse centrale de Garantie marocaine.
“Nous avons créé une véritable communauté. Elle va continuer à vivre. Diafrikinvest a initié de bonnes pratiques. Nous allons annoncer prochainement l’élargissement de ce réseau à d’autres pays, toujours avec le soutien de l’UE, et en partenariat avec d’autres grandes institutions”, révèle Léonard Lévêque, coordinateur du programme chez ANIMA Investment Network.